Gaspésie (suite et fin) : Percé
Ce matin là, arrivée à Percé sous la pluie !
Alors, en attendant une éventuelle éclaircie, nous faisons un peu de magasinage. Et ça marche ! Le brouillard se lève, la pluie s'arrête et nous décidons d'embarquer pour l'île de Bonaventure, une île qui fut habitée mais ne l'est plus.
L'île Bonaventure a été l'un des premiers sites de pêche saisonnière de la Nouvelle-France. Au XIXe siècle, l'île connaissait la migration des pêcheurs de morue normands, charentais, basques ou bretons. En 1919, elle acquit le statut de sanctuaire pour oiseaux après la signature de la Convention sur les oiseaux migrateurs entre le Canada et les États-Unis.
La province du Québec fait l'acquisition de l'ensemble de l'île en 1971 et crée le parc national de l'Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé en 1985. C'est l'une des plus grandes et des plus accessibles réserves ornithologiques au monde avec plus de 280 000 oiseaux. (Wiquipédia)
Une colonie de phoques
La plus grande colonie de fous de Bassan d'Amérique du Nord avec 54.000 couples nicheurs. Aux premiers froids, ils migrent vers le sud.
Très spectaculaires à observer, les Fous de Bassan planent haut dans les airs avant de plonger comme des flèches dans la mer à grande vitesse (de l'ordre de 60 km/hà 110 km/h) lorsqu'ils aperçoivent une proie (sa vue est si perçante que cet oiseau repère un banc de poissons à 40 mètres de hauteur). Cela crée une onde de chocqui assomme alors les poissons. Le fou n'a plus qu'à les avaler, avant même de regagner la surface. Ils remontent donc toujours le bec vide, ce qui leur a valu cette appellation de « fou », par les premiers pêcheurs qui les observèrent.
Lors du plongeon, des sacs aériens situés sous la peau permettant de protéger la tête et le poitrail lors de l'impact, tandis que les yeux sont protégés par la membrane nictitante et les narines étant fermées étanchement, le fou peut ainsi descendre à une quinzaine de mètres de profondeur et rester immergé pour une durée allant jusqu'à 20 secondes.
Le fou de Bassan est piscivore, se nourrissant surtout de petits poissons tels que le maquereau, le hareng, le capelan et le lançon, ainsi que de calmars. (Wiquipédia)
Selon leur âge les fous de Bassan nichent à différents étages de la falaise
A partir du débarquadaire, un chemin ombragé mène de l'autre côté de l'île juqu'à la colonie que l'on peut observer de très près.
Je leur trouve un regard fascinant.
Le nid s'améliore d'année en année par l'apport de mousse, d'herbe ...
Comme les goélands, les poussins de fous sollicitent l'apport de nourriture en tapotant sur le bec de l'adulte.
En vol, ils sont magnifiques et c'est époustouflant de les voir plonger. Vidéo ici.
Le lendemain, en route vers Miguasha, sa falaise et son musée des fossiles, nous sommes repassés par Percé et là, grand soleil ! Puis, retour à sherbrooke en passant par la vallée de Matapédia. Au passage, un joli pont couvert.